Contrebasse manipulée comme si les cordes étaient de braise, guitares acides et saturées, voix de loup-garou et pogo de rigueur… Le psychobilly mélange allègrement codes punk et influences rockabilly. Porté par les Cramps et autres Meteors, adopté en France par les Washington Dead Cats ou Happy Drivers, le style a été perpétué et tordu à l’extrême par Demented are Go, face sombre et outrageusement grimée des Stray Cats.
Sur scène, la musique de Demented are Go est à l’image de leur allure d’outre-tombe. Caverneuse et joyeusement dérangée… Et, en dépit de larmes de sang factices et de cicatrices de pacotille, ce n’est (presque) pas du cinéma. Depuis sa naissance il y a trente ans, le groupe a connu un parcours chaotique, changeant maintes fois de line-up mais renaissant, à chaque fois miraculeusement, de ses cendres.
Nourri de culture Teddy Boy, éduqué par les disques de Sonny Burgess et le son de Sun Records, l’intenable Sparky a vécu son lot d’incarcérations, d’abus divers et variés et de délires psychiatriques inhérents à la légende…