Celui qui occupait les franges les plus radicales du postpunk dans les années 1980 sous la désignation de « musique industrielle » refait aujourd’hui surface dans la sphère techno et bien au-delà. Sollicité par les labels les plus en vue du moment (In Paradisum, L.I.E.S., TTT, Delsin…) le français Low Jack – Philippe Hallais de son vrai nom – s’est emparé de ce riche patrimoine, non pour faire machine arrière et tomber dans un mimétisme convenu, mais pour se réapproprier certains de ses paradigmes esthétiques et les porter à leur paroxysme: il s’agit toujours de prolonger l’expérience de la transe en usant de sonorités dures, rêches et lancinantes.